"Au cours de la discussion du projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’Ecole, mon attention a été attirée sur les conséquences des dispositions de l’article 23, qui modifie le statut des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM).
Cet article prévoit notamment l’intégration de chaque IUFM dans une de ses universités de rattachement, avec le statut d’école faisant partie d’une université. Des préoccupations sont alors apparues sur le devenir du pôle brestois de l’IUFM de Bretagne.
Je n’ai donc pas manqué de saisir Monsieur François FILLON, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de ces inquiétudes.
En réponse, le Ministre m’a assuré que cette intégration ne remet pas en cause l’existence des sites départementaux des IUFM, qui sont actuellement gérés par un conseil d’administration unique. La seule différence étant que le conseil d’administration de l’IUFM sera remplacé par un conseil élu et que l’institut dépendra du conseil d’administration de l’université d’intégration, qui devra respecter les engagements pris par le conseil d’administration de l’IUFM avant son intégration, conformément à l’article 60 du projet de loi.
Il est également prévu que l’ensemble des projets immobiliers engagés par les IUFM, avec l’appui des collectivités territoriales, puisse être maintenu. "
Certes l'intégration d'un IUFM comme le nôtre aux Universités bretonnes ne peut que faire prévaloir l'image d'un Enseignement Supérieur fortifié et cohérent dans son offre de formation...
Nous sommes bel et bien en accord M. Le Guen, mais lorsqu'en parallèle votre majorité parlementaire s'empresse de réaliser un véritable suicide collectif des métiers de l'Education en supprimant à tour de bras les postes aux concours de professeurs (CAPES, CAPEPS, AGREG), en supprimant également les conseillers principaux d'éducation (CPE) ainsi que les conseillers d'orientation psychologues (COP)... (je vous épargne la remise en question du statut des pions dans les collèges-lycées) :
Comment envisagez-vous de la sorte construire un système éducatif cohérent, dynamique, formateur et innovant pour les générations à venir ?
Le sous-encadrement est lié aux faiblesses budgétaires, il conduit malheureusement à l'échec scolaire, la dépréciation des diplômes et la reproduction sociale...
La Société avance et avec vous le modèle éducatif français (laic, gratuit pour tous) régresse... bilan inquiétant de vos cinq dernières années de mandat et présages douloureux si votre majorité poursuit sa mise à prix de la jeunesse dans les mois à venir.
Malheureusement pour prétendre un temps soit peu à un avenir, tous les jeunes de notre circonscription ne peuvent pas fréquenter des établissemnts privés. L'effort de guerre est dans votre camp M. le Député pour élever la conscience citoyenne et les savoirs de vos jeunes ou futurs électeurs.
Le service public de l'Education souffre beaucoup de ces budgets de fonctionnnement au rabais.
Si votre supérieur M. Sarkosy souhaite donner du rêve à la France, qu'il commence par soigner sa jeunesse en n'offrant non pas une chance hypothétique d'avenir mais bien le droit d'étudier avec les moyens conséquents. Arrêtons les redéploiements hasardeux,les vacations précarisantes de nos professeurs ainsi que les privilèges des plus aisés à prétendre aux compétences des hautes sphères.
Le véritable progrès et la bonne santé de la population s'incarne à travers sa jeunesse et veuillez me croire votre chemin sera douloureux avant de conquérir les coeurs de vos plus jeunes électeurs combatifs et déterminés à faire entendre leurs droits.
Rédigé par : melanie | 25 mai 2007 à 21:30