Au cours de la séance des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, Jacques LE GUEN, député UMP du Finistère, a interrogé Christian JACOB, Ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat, des Professions libérales et de la Consommation, sur les conséquences, pour l’industrie agroalimentaire et les producteurs agricoles, du recours par la grande distribution au système des enchères inversées par Internet.
Il découle en effet de cette formule, qui met en jeu des masses financières significatives, de l’ordre de 1 à 15 millions d’euros à chaque fois, une pression accrue sur les fournisseurs participant à l’appel d’offres, pression qui se répercute à terme sur le producteur. Elle présente par ailleurs des risques très importants de dégradation des cours, ce qui est néfaste pour les filières agricoles concernées, surtout en période de conjoncture défavorable, et pour les industries agroalimentaires, qui évoluent aujourd’hui dans un contexte concurrentiel croissant.
Dans sa réponse, Christian JACOB a assuré que ce problème allait être abordé dans le cadre de la future loi en faveur du développement des PME. Le Ministre a précisé qu’il ne s’agit pas d’interdire ce mécanisme, mais de le réglementer, en faisant en sorte qu’il n’y ait pas d’anonymat et qu’il ne puisse pas y avoir d’offre fictive. Par ailleurs, on doit pouvoir enregistrer le déroulement des enchères, pour en permettre un contrôle a posteriori. " Ainsi pourra-t-on s’assurer que ce mécanisme n’est pas utilisé pour faire pression sur les entreprises, qui sont le véritable fer de lance de notre économie " a conclu Christian JACOB.
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