Autres déçus du sarkosysme à droite, les élus de Bretagne, quand ils ont appris que Nicolas Sarkozy avait proposé à Jean Yves le Drian, président PS de la région, le poste de ministre de la Défense. « Très contrarié » à l'annonce de la nouvelle, Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, va devoir recoller les pots cassés : « Comment voulez-vous rester crédible au sein de l'opposition du conseil régional si Nicolas Sarkozy appelle le président PS ? Ce n'est pas comme ça que nous regagnerons la Bretagne », s'énerve-t-il, en rappelant que « l'ouverture a ses limites. En 1974 et 1988, ça a échoué ». Un peu dépité, le député UMP préfère encore ironiser sur la situation : « Bientôt, il vaudra mieux être socialiste et battu pour avoir une responsabilité politique qu'être de la majorité et avoir gagné ! C'est peut-être ça la rupture, je ne sais pas ». Devant ce crime de lèse-Sarkozy caractérisé, Jacques Le Guen assume : « La liberté de parole existe encore dans ce pays ».
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