Ouest-France
Bretagne, samedi, 14 juillet 2007, p. 7
À la base aéronavale : « Faites-y bien attention ! »
10 h 22 ! Le Falcon 900 blanc arborant un liseré bleu-blanc-rouge s'immobilise sur le tarmac de la base aéronavale de Landivisiau. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, descend et va, suivi du ministre de la Défense , Hervé Morin, saluer le drapeau de l'École militaire de la flotte tandis que la Marseillaise, jouée par la Musique des équipages de la flotte de Brest, retentit.
C'est parti pour une visite au pas de course avec le passage en revue des cent cinquante militaires venus des détachements du régiment d'infanterie de Marine de Vannes, le 3e Rima; de l'escadron de l'armée de l'Air de Loperhet et d'un détachement de la Ban de Landivisiau. Nicolas Sarkozy serre les mains d'officiers puis des députés Marylise Lebranchu, Jacques Le Guen et Marguerite Lamour et des sénateurs François Marc et Alain Gérard. Suivent les cinq maires des communes sur lesquelles sont répartis les 370 hectares de la base aéronavale.
Alors qu'il se dirige vers les avions de dissuasion nucléaire on lui tend son portable. Pas de message. C'est bon. La discussion s'engage avec le lieutenant-colonel Buisson. « Ils ont quel âge ces avions ? » ; « C'est Boeing qui les construits ? » Le commandant de bord du Mirage 2000 N répond. Le portable sonne. Nicolas Sarkozy s'éloigne une petite minute. La visite reprend. Cette fois, ce sont les missiles qui l'intéressent. « Combien de fois Hiroshima ? » La réponse fuse : « 20 fois dans un seul missile. » Un peu plus loin, encore un missile mais de nouvelle génération cette fois. « Un ASMPA qui sera en service dans un an, un an et demi » indique un officier. Le président tapote un peu l'engin. « Faites-y bien attention ! » plaisante-t-il en s'éloignant.
Quelques échanges avec un jeune militaire et déjà il est temps de repartir. Petit coup d'oeil au loin sur un impressionnant dirigeable utilisé pour la transmission, quelques échanges d'informations, et Nicolas Sarkozy pose pour la photo de « famille » avec quelques représentants des différents aéronefs. Dernière poignée de main aux élus. « Merci d'être venue » lance-t-il à Marylise Lebranchu. Petite tape à Jacques Le Guen auquel il souffle pour justifier cette rapide escale : « Journée continue ! » Déjà, le premier Président à venir si vite à la Ban après sa prise de fonction, repart, l'oreille collée au portable et s'engouffre dans un Puma de l'armée de l'Air. Direction l'île Longue en face de Brest. Il est 11 h !
Patrick CROGUENNEC.
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