Lors du Congrès départemental de l'Union Nationale du Personnel en Retraite de la Gendarmerie, organisé à Lesneven le 6 octobre 2007, le Président, Alexis DEREDEC, m'a demandé d'intervenir sur des questions qui intéressent les retraités de la Gendarmerie.
Cinq thèmes majeurs ont été abordés :
- la place de la Gendarmerie dans la société ;
- la revalorisation des pensions de réversion ;
- la campagne double pour les anciens d'Algérie, de Tunisie et du Maroc ;
- le suivi du rapport demandé en 2004 par Jacques CHIRAC, alors Président de la République, sur les essais nucléaires ;
- enfin, les liens entre actifs et retraités.
J'aimerais plus particulièrement revenir sur ce dernier point tant il me paraît essentiel de maintenir ce lien intergénérationnel. Dans de nombreuses communes, les gendarmes retraités sont au contact de la population. Ils connaissent bien les caractéristiques de leur territoire.
Il y a quelques années, les actifs se faisaient un devoir de visiter les anciens. Au cours de ces échanges réguliers, pouvaient être ainsi transmises des informations utiles à la gendarmerie, et par là même à la société.
Il me paraît nécessaire de renouer ces liens entre les générations et de ne pas se contenter de faire du "chiffre". Les gendarmes retraités constituent en effet autant de relais sur lesquels leurs collègues en activité peuvent s’appuyer en toute confiance.
Une dernière réflexion : une concertation régulière entre élus et gendarmes actifs est une composante essentielle de toute politique locale de prévention et de lutte contre l’insécurité. Aussi, je trouve regrettable que des Commandants de Brigade ne prennent plus le temps de rencontrer les élus locaux. Il y a là un fil à renouer, dans l’intérêt de tous.
La rupture entre élus et gendarmes, entre actifs et retraités, ne peut être que préjudiciable au devenir de la Gendarmerie, dont nous connaissons le dévouement pour nos concitoyens et notre société, au moment où la délinquance dite "urbaine" se généralise sur nos territoires ruraux.
Je rappelle que la Gendarmerie couvre aujourd'hui 50 % de la population sur 95 % du territoire.
Il me semblerait plus urgent de les interroger sur leur inaction concernant la menace représentée par les automobiles omnipotentes et arrogantes envers les personnes se déplaçant avec leurs muscles.
Rédigé par : Stéphane Ascoët | 17 octobre 2007 à 03:59