Mise en place d’un comité de contrôle et de propositions
Un "comité de contrôle et de propositions" sur le chlordécone, pesticide utilisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies des Antilles, a été mis en place mercredi par les députés à l’Assemblée nationale.
Le comité a été placé sous la présidence du député UMP Jacques Le Guen
"Rien n’est encore certain, ni surtout complet dans cette affaire : ni la dangerosité du produit pour la santé, ni ses effets sur l’environnement", a affirmé M. Le Guen dans une communication à ses collègues dont de nombreux députés antillais.
Pour sa part, le député-maire de Fort-de-France Serge Letchimy (opposition) a plaidé pour le "principe de précaution". M. Le Guen a aussi souhaité que les 36,2 millions d’euros qui doivent être débloqués pour trois ans pour financer un plan d’action sur le chlordécone proviennent bien de "dotations nouvelles" et non de crédits redéployés.
Désastre sanitaire
L’utilisation massive de certains pesticides dont le chlordécone a provoqué un "désastre sanitaire" aux Antilles françaises, selon un rapport du cancérologue Dominique Belpomme publié en septembre.
En novembre, Dominique Belpomme avait admis quelques "inexactitudes" dans son rapport, tout en maintenant le terme "d’empoisonnement", lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
Et bien si c'est M Le Guen, ardent défenseur du modèle productiviste porcin breton, vous pouvez être sûrs que ce sont les grands lobbies chimiques qui obtiendront satisfaction. La tonalité de son intervention "rien n'est certain pour l'instant", laisse d'ailleurs augurer de ses penchants anti-écologique. Laissons un peu de temps, proposons des aménagements à la marge qui ne mettent pas en péril la production. La santé, c'est secondaire ! Ce type d'élus parle de terre nourricière en autorisant son empoisonnement par leur allégeance à l'industrie chimique et agro-alimentaire. Monsieur Le Guen a réduit à néant des pans entiers de la loi littoral par des cavaliers parlementaires qu'il fait voter à deux heures du matin. Regardez des photos prises d'avion des baies de Douarnenez, Lannion, à la fin de l'été, vous n'aurez pas l'odeur mais vous comprendrez qu'en plus de l'odeur d'épandage du lisier, des porcheries, il faut désormais supporter l'odeur pestilentielle des algues qui prolifèrent dans les baies où se déversent les rivières qui se trouvent en bas des champs de maïs. Ce qui compte pour lui c'est de toujours satisfaire les tenants du productivisme agricole au lieu de tenir des discours intelligents pour reconvertir ce qui déraille complètement. Regardez sur son site auprès de qui il se rend et le type de discours qu'il tient : maintien du potentiel de production porcin, production de tomates hors sol, etc. etc
Rédigé par : Kig moc'h | 13 février 2008 à 16:48