PARIS (AFP) — Crise sur les OGM, couacs sur la carte famille nombreuse, éventuelle prise en charge des frais d'optique par les mutuelles : les députés UMP ruent à nouveau dans les brancards et exigent du gouvernement de la "cohérence".
"Tous les jours, il y a quelque chose. Quand ce n'est pas la carte famille nombreuse, ce sont les lunettes. Ca suffit, ça manque de visibilité, de cohérence et de cohésion au gouvernement", a tempêté mardi le député villepiniste Jacques Le Guen.
Si les réactions des élus de la majorité avaient été, de l'avis général, plus tempérées que prévu au lendemain de la défaite de la droite aux municipales, les couacs et échanges de noms d'oiseaux à l'occasion du débat sur le projet de loi, très controversé, sur les OGM ont remis le feu aux poudres, tendant à nouveau les relations gouvernement-députés UMP.
Dans les couloirs de l'Assemblée, Claude Goasguen (UMP) a dénoncé "un bombardement de mesures individuelles" dont "on ne voit pas l'intérêt global". "Je souhaite que le Premier ministre François Fillon assure la cohérence du gouvernement", a-t-il lâché.
Les reproches de la majorité ne portent pas forcément sur le fond -les députés UMP se disent très favorables aux réformes- mais sur la méthode du gouvernement.
Arlette Grosskost déplore ainsi que les élus UMP aient parfois "l'impression de devoir se soumettre béatement" au gouvernement.
D'autres critiquent le "mépris" vis-à-vis des parlementaires à l'heure où Nicolas Sarkozy promet pourtant de revaloriser le rôle des deux assemblées. "On a l'impression que, pour se faire une popularité, les ministres se disent qu'il faut injurier les députés UMP", dénonce un élu en allusion à la récente accusation de "lâcheté" lancée par Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie).
Des prises de position que le patron du groupe, Jean-François Copé, ne fait rien pour contenir. Peut-être parce qu'il espère en toucher, in fine, les dividendes. Lui-même décoche ses flèches, en regrettant par exemple "le grand cafouillage" sur la carte famille nombreuse ou en prônant "pédagogie" et "méthode" sur les frais d'optique.
Il en a ainsi appelé mardi à "l'esprit de cordée" entre gouvernement et majorité. "Il faut que chacun se sente pleinement co-responsable des actes qu'il commet et des propos qu'il tient", a-t-il lâché.
Les députés du Nouveau Centre ne sont pas en reste. Leur président, François Sauvadet, a dénoncé mardi "des annonces intempestives" du gouvernement "qui polluent le débat".
"Il faut vraiment que le Premier ministre et le gouvernement disent que l'on ne peut pas sans cesse lancer des débats qui, finalement, ne permettent pas d'aller au fond de ce que l'on souhaite pour la France : une réforme juste et équilibrée", a-t-il lancé.
Les récriminations des élus UMP ont le don d'agacer la porte-parole de l'UMP, Chantal Brunel. Il n'y a "pas un jour" où des députés UMP ne "fassent des déclarations" critiques vis-à-vis de l'exécutif, a-t-elle déclaré en regrettant qu'ils ne s'expriment pas "dans les instances du parti" plutôt que "dans les médias".
Une réserve que n'a pas observée le député villepiniste Georges Tron: dans une interview à France-soir mercredi, il considère que la première année de la président Sarkozy est "une année de surprise et finalement de déception".
Nous sommes entrés cette semaine dans une nouvelle ère. Les élus de la majorité à l’Assemblée Nationale et au Sénat ont cessé d’être nos représentants pour se mettre au service des multinationales de l’industrie chimico-semencière. Ils n’ont pas entendu les Français refuser les O.G.M. en grande majorité. En cas de pollution avérée, ils refusent le droit de poursuivre le pollueur véritable (le semencier)devant les tribunaux. Seul le paysan cultivant le champ d’où serait issu le pollen polluant serait responsable. Comme il sera impossible de déterminer si le dit pollen vient de chez Pierre plutôt que de chez Paul les plaintes seront classées sans suites.
Ces députés et sénateurs nous refusent par cette loi, à nous paysans, le droit de cultiver sans O.G.M. et à nous consommateurs, le droit de consommer sans O.G.M. Le mépris dont nous sommes l’objet atteint des sommets. Ceux qui auraient du être nos représentants, nous disent clairement : « Casse toi, pauvre con » L’histoire les jugera, mais les dégâts dans la nature seront irrémédiables.
Rédigé par : rené léa | 24 mai 2008 à 09:34
Vas-y Jakez, c'est tout tout bon.
Rédigé par : Phil de la Colo | 14 mai 2008 à 18:40