L'hypothèse d'une candidature de Bernadette Malgorn se heurte à celle de Jacques Le Guen.

Reste qu'aujourd'hui le seul candidat aux primaires, au cours desquelles l'UMP désignera celui qui affrontera le président socialiste sortant Jean-Yves Le Drian, est le député du Finistère Jacques Le Guen. Pourtant, certains - notamment à Paris - verraient bien Bernadette Malgorn assumer cette tâche. Non adhérente de l'UMP, l'ex-secrétaire générale du ministère de l'Intérieur, qui vient d'être nommée à la Cour des comptes, a en effet été quatre ans préfète de cette région et y a des attaches familiales. En outre, ce joker élyséen aurait l'avantage de couper l'herbe sous le pied du villepiniste Le Guen. À l'autre bout de la Bretagne, Le Guen ne l'entend pas de cette oreille. «Mme Malgorn peut évidemment être candidate. Mais moi qui respecte les procédures internes, je ne comprendrais pas, si les militants validaient ma candidature, qu'elle se retrouve à la tête de la liste UMP pour les élections régionales. Ce serait le fait du prince. Et une chose est certaine, je ne serais pas numéro 2 », prévient-t-il.
«Pas une très grande libérale»
Jacques Le Guen n'est pas le seul à refuser une possible candidature Malgorn. Le villepiniste François Goulard, député maire de Vannes (Morbihan), et le sarkozyste Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor, soutiennent leur collègue. Si le premier, attaché à ses mandats, n'avait pas franchement envie d'y aller, le second y a sérieusement songé mais a renoncé, ne souhaitant pas s'exposer pendant une aussi longue période et avec autant d'incertitudes.
«N'oublions pas que Jean-Yves Le Drian a été élu avec 58 % des voix, rappelle Marc Le Fur. Je soutiens la candidature de Jacques Le Guen et, si les militants le choisissent, il sera notre tête de liste. Dans ce cas, la question de la candidature de Bernadette Malgorn ne se posera même pas.» Pierre Méhaignerie, lui, joue la montre : «Je ne veux rien dire sur les candidats avant septembre. Il faut être circonspect, car nous ignorons ce que donnera la réforme des collectivités locales. Jacques Le Guen a des qualités mais Bernadette Malgorn aussi. Ce n'est pas parce qu'elle a été préfète qu'il faut l'éliminer», soutient-il.
François Goulard ne mâche pas ses mots : «Sans le dire franchement, on nous fait comprendre que nous ne sommes pas assez bons pour faire émerger quelqu'un de nos rangs. Reste que Bernadette Malgorn n'a jamais subi le suffrage universel, ce qui est un handicap majeur. Et lorsqu'elle était préfète, elle ne s'est pas signalée comme une très grande libérale et une grande décentralisatrice. Au contraire», conclut Goulard.
Bravo Jakez. Ce matin un article dans le Figaro explique que tu es le seul candidat et donc que ta désignation était acquise. Paris se serait-il rendu compte comme tu l'as dit dans une réunion : "avec Jacques Le Guen, on est pas sûr de gagner, mais avec Bernadette Malgorn on est sûr de perdre !" Entièrement d'accord avec toi... La victoire contre l'actuel président de la région sera difficile... mais je souhaite que ta candidature puisse être une première étape dans la reconstruction de la droite en Bretagne. Depuis ton départ (non volontaire, je suppose) de ta fonction de secrétaire départemental de l'UMP, tout va en distribil... Allez au paquet Jakez y'a du pain sur la planche...
Rédigé par : Bizmeur | 16 mars 2009 à 17:53
Charles MIOSSEC Landivisiau, le 13 mars 2009
Membre Honoraire du Parlement
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Fax. 02 98 68 95 52
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Je me permets de réagir à l’article paru dans le Figaro du 12 mars, et signé Nathalie Bougeard, à propos des élections régionales en Bretagne.
Le parti hésite entre un député et une ancienne préfète ? Mais pas les bretons. Les parisiens du parti peut-être, pas les « régionaux ». Qu’ils se souviennent toutefois que chaque fois que Paris a voulu imposer un candidat haut fonctionnaire, énarque ou préfet, cela s’est soldé par un échec : un (même pas trois) petit tour et puis s’en va. Il faut ensuite ramer des années pour réparer les dégâts. De Pierre Lelong à Arnaud Cazin, de Guy Guermeur à Bertrand Cousin sans oublier les préfets Cornec ou Jeanine Pichon.
Tous de « grosses pointures » sans aucun doute, mais qui n’avaient de breton que l’origine.
Vivre à Paris, travailler à Paris, penser à Paris c’est oublier la réalité du quotidien régional et ne l’imaginer que de manière virtuelle au travers des chiffres, des statistiques ou des rapports en tous genres.
La gauche ne s’y est pas trompée et a toujours mis en avant d’authentiques élus bretons : Jean Yves Le Drian, Louis Le Pensec, Charles Josselin, Edmond Hervé et même Marylise Le Branchu….
Et qui selon votre article évoque cette perspective ? Pierre Méhaignerie, le plus parisien des élus de Bretagne – Vitré.
Je pense qu’il y a de sa part la frustration de n’avoir pas été choisi aux lieu et place de Josselin de Rohan pour succéder à l’époque à Yvon Bourges, à moins que ce ne soit un cadeau empoisonné fait à Bernadette Malgorn susceptible de lui faire de l’ombre, tout comme Jacques Le Guen comme « homme fort de la droite et du centre » en Bretagne…Ses manipulation politiciennes successives aussi « franches que loyales » par le passé ont pourtant contribué grandement à livrer la Bretagne à la gauche, on devrait s’en souvenir…
Prétendre faire le bonheur des bretons sans eux, et même contre eux, tout en se glorifiant de démocratie interne, culture nouvelle à l’UMP, vouloir imposer une candidature de l’extérieur – d’où ça grands Dieux ? – c’est méconnaitre le caractère, le tempérament et la fierté des bretons, ce serait tout simplement saboter l’élection.
Depuis mon retrait de la vie publique, je me suis fait une règle absolue de garder le silence, mais je ne peux retenir ce cri du cœur, un cœur de breton qui aime sa région et son pays
Je souhaite à Bernadette Malgorn une longue et brillante carrière à la cour des comptes.
Avec mes sentiments les meilleurs. Charles MIOSSEC
Rédigé par : Charles | 13 mars 2009 à 16:35