17 juin 2009
Jacques Le Guen organise, mardi, une réunion de tous les parlementaires et responsables UMP bretons en vue des régionales. L'heure de vérité dans le match à distance avec Bernadette Malgorn.
Elles s'annoncent décidément bien plus ouvertes que prévu, les élections régionales de l'an prochain. À gauche, les Européennes ont redessiné le panorama avec la performance inattendue des Verts. Au centre, se profile un grand écart entre les différentes formations centristes, et à droite, le match à distance est lancé entre Jacques Le Guen, le député finistérien, et BernadetteMalgorn, l'ex-préfète de région, Finistérienne elle aussi. Le premier a été investi par les militants bretons. La seconde semble avoir le soutien d'instances nationales et elle multiplie tellement les apparitions en Bretagne, qu'elle a tout d'une non-candidate en campagne.
Réunion à Paris
On savait qu'il fallait attendre le lendemain des Européennes pour voir la situation se décanter: on y est. Jacques Le Guen veut marquer très vite son territoire en invitant à une réunion tous les parlementaires UMP bretons, ainsi que les responsables régionaux et les présidents et secrétaires départementaux. Cette rencontre se tiendra, mardi, au Sénat, parce que, dit-il, «un mardi, il est plus facile de réunir les parlementaires bretons à Paris qu'en Bretagne» et parce que dans la soirée est prévue au siège parisien de l'UMP, une réunion de tous les chefs de file UMP pour les régionales. Dont Jacques Le Guen, investi en Bretagne où il était le seul candidat en lice, en mars dernier.
«Dans les valises desministres»
Le retour de Bernadette Malgorn en Bretagne, pressenti depuis sa nomination à la Cour des comptes par Nicolas Sarkozy, n'a rien enlevé à la légitimité de ce vote des militants bretons. Mais il a ouvert une alternative, discrètement appuyée par des instances nationales qui ne veulent cependant pas s'aventurer à découvert dans la lande armoricaine. Trop risqué! Bernadette Malgorn avance donc à pas feutrés, à l'image des consultations qu'elle mène auprès des dirigeants UMP des quatre départements bretons. Elle les rencontre les uns après les autres. «Je n'ai eu absolument aucun contact avec Madame Malgorn, indique Jacques Le Guen, et à ma connaissance, elle n'est candidate à rien». Quand on évoque les multiples apparitions en Bretagne de l'ex-préfète, le député ironise:«C'est vrai, elle se déplace beaucoup en Bretagne dans les valises des ministres».
«Pour les Bretons par les Bretons»
Cette réunion de mardi, c'est un peu l'heure de vérité. Les parlementaires et responsables UMP vont-ils répondre, en masse, à l'invitation de Jacques Le Guen, lui donnant ainsi l'onction de la hiérarchie après celle de la base? Certains vont-ils, au contraire, opter pour la politique de la chaise vide, marquant ainsi leur préférence pour BernadetteMalgorn? Toutes les hypothèses sont ouvertes. Jacques Le Guen, lui, n'en voit qu'une: «Comment comprendrait-on que l'on fasse si peu de cas du vote des militants alors que c'est le président de la République, lui-même, qui a demandé qu'on les consulte? J'ai été investi et, mardi, j'entends mettre en route la machine pour que nous lancions un programme des régionales pour les Bretons, par les Bretons». Le résultat des Européennes lui donne, du reste, des raisons d'espérer. «Le score des Verts et des Alternatifs, dit-il, cela me rappelle Morlaix et Landerneau». Deux villes où les tensions entre PS et Verts ont fait éclater la majorité de gauche aux dernières municipales, offrant les clefs de ces deux cités à la droite.
Réunion à Paris
On savait qu'il fallait attendre le lendemain des Européennes pour voir la situation se décanter: on y est. Jacques Le Guen veut marquer très vite son territoire en invitant à une réunion tous les parlementaires UMP bretons, ainsi que les responsables régionaux et les présidents et secrétaires départementaux. Cette rencontre se tiendra, mardi, au Sénat, parce que, dit-il, «un mardi, il est plus facile de réunir les parlementaires bretons à Paris qu'en Bretagne» et parce que dans la soirée est prévue au siège parisien de l'UMP, une réunion de tous les chefs de file UMP pour les régionales. Dont Jacques Le Guen, investi en Bretagne où il était le seul candidat en lice, en mars dernier.
«Dans les valises desministres»
Le retour de Bernadette Malgorn en Bretagne, pressenti depuis sa nomination à la Cour des comptes par Nicolas Sarkozy, n'a rien enlevé à la légitimité de ce vote des militants bretons. Mais il a ouvert une alternative, discrètement appuyée par des instances nationales qui ne veulent cependant pas s'aventurer à découvert dans la lande armoricaine. Trop risqué! Bernadette Malgorn avance donc à pas feutrés, à l'image des consultations qu'elle mène auprès des dirigeants UMP des quatre départements bretons. Elle les rencontre les uns après les autres. «Je n'ai eu absolument aucun contact avec Madame Malgorn, indique Jacques Le Guen, et à ma connaissance, elle n'est candidate à rien». Quand on évoque les multiples apparitions en Bretagne de l'ex-préfète, le député ironise:«C'est vrai, elle se déplace beaucoup en Bretagne dans les valises des ministres».
«Pour les Bretons par les Bretons»
Cette réunion de mardi, c'est un peu l'heure de vérité. Les parlementaires et responsables UMP vont-ils répondre, en masse, à l'invitation de Jacques Le Guen, lui donnant ainsi l'onction de la hiérarchie après celle de la base? Certains vont-ils, au contraire, opter pour la politique de la chaise vide, marquant ainsi leur préférence pour BernadetteMalgorn? Toutes les hypothèses sont ouvertes. Jacques Le Guen, lui, n'en voit qu'une: «Comment comprendrait-on que l'on fasse si peu de cas du vote des militants alors que c'est le président de la République, lui-même, qui a demandé qu'on les consulte? J'ai été investi et, mardi, j'entends mettre en route la machine pour que nous lancions un programme des régionales pour les Bretons, par les Bretons». Le résultat des Européennes lui donne, du reste, des raisons d'espérer. «Le score des Verts et des Alternatifs, dit-il, cela me rappelle Morlaix et Landerneau». Deux villes où les tensions entre PS et Verts ont fait éclater la majorité de gauche aux dernières municipales, offrant les clefs de ces deux cités à la droite.
- René Perez
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