Tangage au sein de l'UMP finistérienne, sur fond de régionales... Depuis mardi, le Brestois Laurent Prunier n'est plus (ce que confirme le site internet de la formation) le chargé de mission départemental du parti. Le bureau national de l'UMP l'a démis de son poste, au profit de François Besombes, premier adjoint au maire de Concarneau.
Engagé derrière Bernadette Malgorn
Officiellement, ce changement ne devrait être présenté aujourd'hui par la fédération départementale de l'UMP que comme une simple réorganisation interne. Elle serait motivée par le fait que Laurent Prunier, en raison de ses diverses responsabilités (il est notamment à la tête du principal groupe d'élus d'opposition au maire socialiste de Brest), manquerait de temps pour assurer efficacement le rôle de chargé de mission départemental de l'UMP, poste qu'il n'occupait d'ailleurs depuis l'hiver dernier qu'à titre temporaire. Mais il est cependant difficile de ne pas traduire de cette décision que Laurent Prunier paye, là aussi et peut-être surtout, son ferme engagement en interne en faveur d'une investiture de Bernadette Malgorn à la tête de liste de l'UMP aux régionales de mars2010. Contrairement au député de Landerneau, Jacques Le Guen, l'ex-préfète de Région n'a toujours pas fait acte de candidature à cette place mais, dans les rangs de l'UMP, nul ne doute plus qu'elle entrera bientôt en piste avec, semble-t-il, l'aval de l'Élysée. Et, au sein de l'UMP bretonne, les deux camps ont tendance actuellement à se regarder en chiens de faïence.
«J'aurais pris les devants...»
Interrogé hier après-midi, Laurent Prunier admettait qu'il y avait «peut-être de ça, mais je n'en suis même pas sûr. Il y a des tensions en ce moment parmi les parlementaires... Il faut croire que je dérange un peu, même si je suis sûr que l'avenir au sujet de notre tête de liste me donnera raison...». N'ayant obtenu qu'en fin de journée la confirmation officielle de la perte de son poste de chargé de mission, Laurent Prunier semblait alors vouloir prendre les choses avec philosophie: «Je ne crois pas que ce soit un désaveu personnel car j'entends dire que tout le monde dans le parti reconnaît le travail que j'ai abattu à Brest. De toute façon, il en faut plus pour m'abattre. J'aurais seulement préféré qu'on me demande de renoncer de moi-même à cette fonction. J'aurais pris les devants...».
Contacté hier, François Besombes nous a indiqué préférers'exprimer ultérieurement sur sa désignation à cette nouvelle fonction.
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