Beaucoup de public et des sourires radieux, dimanche matin, à la sortie de la messe : le nouvel orgue de la basilique venait d'être béni par le prêtre de la paroisse Paul Berrou et l'organiste Jean-Paul Lécot venait d'offrir une démonstration époustouflante de son talent et de celui de l'instrument. Et parmi ceux qui ne boudaient pas leur plaisir, les Amis du Folgoët, cette association créée en 1977 pour la défense du patrimoine, et qui, par un beau jour de 2005, décida que coûte que coûte - en l'occurrence 250 000 € - il fallait réinstaller les orgues dans la basilique, détruits 300 ans plus tôt dans un incendie. Avec une détermination de fer et la pugnacité des gens ayant un idéal, ils ont réussi, à quelques mois près, leur insensé pari. Ils ont salué tous ceux qui ont cru en leur projet et les ont aidés, avec une empathie particulière pour Bernard Urvy, le facteur d'orgue, qui dès l'ébauche du projet, leur a prodigué sans compter ses conseils avertis et qui, avec 15 collaborateurs de son équipe, a fabriqué l'orgue de 1 200 tuyaux puis l'a remonté dans son buffet et accordé à la basilique. À circonstance exceptionnelle, citation prestigieuse. C'est Balzac qu'a choisi le maire pour s'exprimer : « L'orgue est certes le plus grand, le plus audacieux, le plus magnifique de tous les instruments créés par le génie humain. Il est un orchestre entier, auquel une main habile peut tout demander. Il peut tout exprimer. » Les donateurs étaient bien entendu présents, anonymes (90 000 € collectés grâce aux dons individuels) comme officiels, avec le député Jacques le Guen qui, comme il l'avait promis, a obtenu une subvention exceptionnelle du ministère de la Culture de 30 000 €, et Joël Marchadour, représentant le conseil régional, qui a participé à hauteur de 15 000 €.
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