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La relaxe de Dominique de Villepin avait été accueillie dans l’allégresse par ses proches, mais l’appel du Parquet a jeté un véritable froid. Le député Jacques Le Guen, très proche de l’ancien Premier Ministre, a accepté de revenir sur cet événement.
Quel est votre ressenti après la décision du Parquet de faire appel du jugement ?
J’ai ressenti de l’indignation et un certain écœurement. En dépit d’un procureur aux ordres qui a rempli jusqu’au bout son rôle «d’accusateur public», les magistrats avaient eu le courage de résister aux pressions de toutes sortes. En faisant appel, ce procès tourne véritablement au procès politique. D’ailleurs je constate que les syndicats de magistrats de droite comme de gauche considèrent que cet appel est entaché d’une forte suspicion de pression politique.
Ce procès aura lieu en 2011, risque t-il d’entraver la campagne présidentielle de Dominique de Villepin s’il venait à se présenter ?
Non absolument pas, nous n’attendrons pas 2011 pour proposer, débattre, faire avancer nos idées. Nous tournons la page Clearstream, elle n’existe plus. Désormais nous nous projetons directement sur les attentes des Français. Actuellement, il y a un peuple qui est en souffrance et qui attend des réponses. Nous voulons bâtir une véritable alternative à la politique qui est menée actuellement. Nous ne nous laisserons pas intimider par les pressions élyséennes…
Dominique de Villepin s’y attendait-il ?
Cela faisait partie des possibilités qui existaient. Depuis le début de l’affaire, Sarkozy est juge et partie. Il tentera jusqu’au bout d’instrumentaliser la Justice. Mais nous nous battrons pour que celle-ci puisse continuer à travailler en toute indépendance.
Après cette décision, la candidature de Dominique de Villepin en 2012 est-elle compromise ?
Absolument pas, nous sommes plus résolus que jamais, la manipulation politique est flagrante. Les seules batailles que l’on ne gagne pas sont celles que l’on ne souhaite pas mener. On remportera celle de 2012.
C'est avec indignation et écœurement que je viens de prendre connaissance de la décision du Parquet de faire appel du jugement du procès Clearstream dans lequel l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a été relaxé.
Je constate que les syndicats de magistrats de droite comme de gauche considèrent que l'appel du parquet dans le procès Clearstream est entaché d'une forte suspicion de pression politique.
En réalité cette décision ne relève plus de la justice mais du procès politique ! . Cet appel est un sacré coup donné à la Justice de notre pays.
Cette décision révoltante montre surtout jusqu'où un procureur carriériste aux ordres est capable d'aller dans son son rôle «d'accusateur public».
Que re Jacques Le Guen : L’action de la Région, au cours de cette mandature, a été désastreuse. Elle a manqué d’objectifs précis et surtout d’ambitions. Alors que la Bretagne doit faire face à la crise internationale, l’action de la Région est complètement illisible. Par exemple, l’absence totale de soutien à la filière agricole est dramatique. La question de l’alimentation électrique en Bretagne est un sujet urgent. Il appartient aux élus régionaux de s’en saisir et de ne pas attendre qu’on ait des coupures électriques ! Il y a en Bretagne un vrai souci de gestion financière. En réalité, mais ce n’est pas une spécialité bretonne, on a constaté une explosion des impôts, une multiplication des dépenses de fonctionnement et de communication, et un saupoudrage massif des subventions aux associations. Depuis 2004, les impôts régionaux en Bretagne ont augmenté de 20 % pour la taxe sur le foncier bâti, de 38 % pour la taxe sur les cartes grises et de 30 % pour la taxe professionnelle. Au total, ce sont 200 millions d’euros d’impôts régionaux supplémentaires qui ont été prélevés sur les contribuables bretons. Entre 2004 et 2009, les dépenses de fonctionnement de l’ensemble des régions françaises ont explosé de 85 % alors que, sur la même période, les investissements n’ont progressé que de 32 %. En Bretagne, pendant cette période, les dépenses consacrées aux colloques et séminaires ont augmenté de 247 % ! En cas d’élection, quelle sera votre priorité ? Jacques Le Guen : La Région doit se recentrer sur ses compétences : les lycées, la formation professionnelle, l’apprentissage, le développement économique et l’aménagement du territoire. La Région devrait être beaucoup plus efficace dans les domaines de l’environnement, de la recherche et, de manière encore plus affirmée, dans le domaine des transports et, en particulier, le transport ferroviaire. Je pense bien entendu à la question du TGV. Par ailleurs, elle ne doit pas non plus négliger les questions de santé publique. Il ne s’agit pas d’un catalogue de propositions irréalistes. La Région doit redevenir un acteur central pour accompagner la reprise économique. Avec quel parti seriez-vous prêt à faire alliance au second tour ? Jacques Le Guen : Il n’est pas question, pour l’instant, d’une quelconque fusion technique et politique pour le second tour des régionales. Je suis réaliste, j’ai toujours affirmé qu’il serait difficile de battre Monsieur Le Drian (PS) ,mais la campagne n’a pas encore commencé et personne ne sait quels sont les rapports de force politiques. Propos recueillis par Eric Nunès Jacques Le Guen, député UMP de Bretagne, candidat aux élections régionales sur la liste de Bernadette Malgorn. Il a répondu par mail à un questionnaire que Le Monde.fr a envoyé à de nombreux candidats.
tenez-vous, dans votre région, la Bretagne, de la mandature qui se termine ?
C'est avec satisfaction que je
viens de prendre connaissance de la décision de justice concernant Dominique de
VILLEPIN dans l'affaire Clearstream.
En dépit d'un procureur aux ordres qui a rempli jusqu'au bout son rôle d’«accusateur public», les magistrats ont eu le courage de résister aux pressions de toutes sortes. Ils ont montré que la justice pouvait faire preuve d'un véritable esprit d'indépendance. Dans ce contexte, je ne peux pas imaginer un seul instant que le parquet puisse faire appel de cette décision au risque de transformer ce procès en procès politique.
Les amis de Dominique de VILLEPIN sont soulagés. Cette décision renforcera la confiance qu’ont de plus en plus de Français en l'avenir politique de Dominique de VILLEPIN.
Jacques LE GUEN
Lors de la
séance des questions orales sans débat du mardi 26 janvier à l’Assemblée
nationale, le député Jacques Le Guen a interrogé Roselyne Bachelot-Narquin,
ministre de la santé et des sports sur le projet d’implantation d’un service
mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) au Centre Hospitalier de Landerneau.
En effet, des zones blanches perdurent dans le nord du département, entre Brest et Morlaix, en matière de couverture par les SMUR.
Dans son intervention, Jacques Le Guen a rappelé que le schéma régional d’organisation sanitaire pour la période 2006-2010 ainsi que les conclusions d’un audit réalisé en 2008 par SAMU de France ont souligné la nécessité de renforcer les moyens SMUR dans le Nord-Finistère.
Le député a demandé à la ministre de lui apporter des précisions sur l’évolution de ce dossier.
Dans sa réponse, Roselyne Bachelot-Narquin a rappelé que « dans l’annexe territoriale du schéma régional d’organisation sanitaire, huit sites d’implantation de SMUR sont prévus pour le département du Finistère, à choisir entre les neuf sites suivants : Brest, Morlaix, Landerneau, Carhaix, Quimper, Douarnenez, Concarneau, Pont-l’Abbé et Quimperlé. L’agence régionale d’hospitalisation de Bretagne a autorisé le 27 mars 2007 la création d’un SMUR à Landerneau, sous réserve que le maillage départemental des SMUR soit revu dans un délai de deux ans, sans augmentation du nombre de SMUR, mais avec un rééquilibrage entre le sud et le nord du département du Finistère. Dans cette perspective, le directeur de l’ARH de Bretagne a confié une mission d’audit au SAMU de France en lui demandant de formuler des propositions sur l’organisation et la répartition des services d’urgence et des SMUR du Finistère ».
La ministre a indiqué que « les conclusions de la mission ont reconnu le bien fondé d’un renfort des SMUR du Nord Finistère. Toutefois, la mission a précisé que ce renfort devait passer par une mutualisation des équipes dans le cadre d’une fédération avec le centre hospitalier universitaire de Brest. Parallèlement, elle a recommandé le maintien de l’ensemble des équipes SMUR sur le Finistère Sud, moyennant, compte tenu de la baisse à venir de la démographie médicale, une optimisation des équipes, en particulier pendant la nuit profonde ».
Elle a par ailleurs fait savoir qu’« une première étape a été franchie avec la fermeture des urgences la nuit sur un des neuf sites, celui de Concarneau. Pour autant, cette évolution du SROS n’a pas permis d’ouvrir un SMUR à Landerneau en raison de l’isolement de l’hôpital de Carhaix qui a nécessité, dans le cadre de son projet médical commun avec le centre hospitalier universitaire de Brest, une consolidation de son service d’urgence et une mise à disposition de son SMUR et des urgentistes du CHU de Brest ».
Roselyne Bachelot-Narquin a précisé qu’« en concertation avec les acteurs locaux, la délocalisation la nuit d’une équipe SMUR du CHU de Brest vers le site de Landerneau a été envisagée comme solution alternative. De même, un projet médical entre le centre hospitalier universitaire de Brest et l’hôpital de Landerneau est en cours de réflexion auprès des présidents des instances des établissements. Quelles que soient les solutions envisagées d’ici à quelques mois, elles seront soumises à l’approbation des équipes médicales ».