À deux ans de l'élection présidentielle, les soutiens à Dominique de Villepin s'organisent. Dans le Finistère, le député Jacques LeGuen et le Quimpérois AllainLe Roux mènent la danse.
Deux délégués départementaux, un représentant pour chaque circonscription, un délégué à la jeunesse et un responsable internet:le club Villepin 29 dispose aujourd'hui d'une ossature digne d'un parti politique. Il ne faut d'ailleurs pas se tromper. Le 19juin, l'ancien Premier ministre réunira ses troupes à Paris afin de faire basculer les structures associatives actuelles vers un parti politique reconnu en tant que tel. «Un mouvement», préfère le villepiniste de la première heure, Jacques Le Guen, «dont le nom n'est pas connu mais pourrait s'approcher de Mouvement pour une république solidaire».
Présidentielle en ligne de mire
Né à la rentrée 2009, ce club a grandi au fil des mois et revendique aujourd'hui, selon Allain Le Roux, «entre 170 et 180 adhérents et environ 80autres prêts, à nous rejoindre sur le Finistère» dont certains élus comme Marie-France Le Guen, Louis Coz ou Jérôme Ronvel. Autant mettre les pieds dans le plat tout de suite. Après les convenances d'usage expliquant que «nous sommes pour l'alternative au sein de la majorité, pas pour l'alternance», JacquesLeGuen avance avec force qu'un «parti politique n'a qu'une vocation: celle de faire monter un homme à la plus haute fonction de la République et cet homme sera Dominique de Villepin». Le député, qui se souvient «qu'à l'automne 1994, on rassemblait les supporters de Jacques Chirac dans les sous-sols d'une brasserie parisienne», croit dur comme fer aux chances de l'ex Premier ministre. À condition de s'organiser. «Une présidentielle se gagne en deux ans de sacrifices. Il est donc temps de s'y mettre». Et de concentrer des attaques assez vives sur Nicolas Sarkozy, une fois débarrassé du PS, présenté comme «un parti de bourgeois et de petits notables locaux» et «un parti archaïque, incapable de renouveler ses idées».
Intérêt public et intérêt privé
Avançant le toujours populaire «intérêt de la France», JacquesLe Guen explique qu'il ne vote jamais à la chambre un texte qu'il juge «malsain». Il dénonce ainsi celui qui a régularisé les jeux en ligne, «dont le principal bénéficiaire est le fils de PatrickBalkany, qui, pour la première fois, est venu aux débats nocturnes de l'Assemblée». Gardant d'autres flèches pour la participation accrue de l'armée française en Afghanistan ou le bouclier fiscal, Jacques Le Guen salue, en revanche, les nouvelles positions de l'État en matière d'agriculture. «Ils ont repris ce que nous proposions, ça fait toujours plaisir». Vous avez dit offensif?
Commentaires