Depuis 4 mois, je dénonce le comportement des compagnies pétrolières qui ont profité de l'instabilité politique en Afrique du Nord pour imposer des hausses supplémentaires injustifiées du prix de l'essence.
Or, depuis 3 semaines, le prix du pétrole a perdu près de 8 %. Les pétroliers et les distributeurs avaient pourtant pris l'engagement de répercuter immédiatement à la pompe toute baisse du prix des hydrocarbures. Or, il n’en est rien !
Pire, comme le note le rapport au Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie sur la répercussion à la pompe de la baisse du prix du baril de pétrole brut intervenue début mai 2011, cette baisse importante n'a pas empêché les compagnies pétrolières d’augmenter leurs marges. "La baisse de 4 cts €/litre attendue sur le SP95 n’a pas ou peu été répercutée à la pompe. Les prix des pétroliers indépendants ont même légèrement augmenté. La baisse potentielle sur le Gazole d’environ 6 cts €/litre a été répercutée dans la proportion de 50 % à 70 % suivant les réseaux," précise le rapport au Ministre.
Les pétroliers sont simplement en train de récupérer sur le dos des consommateurs le montant de contribution exceptionnelle de 115 millions d'euros que le Gouvernement souhaite leur imposer pour financer la modeste revalorisation du barème kilométrique de certains contribuables. En effet, ce sont environ 50 milliards de litres d’essence qui sont consommés par an en France ; 4,1 milliards de litres au mois d’avril 2011 selon l’Union Française des Industries Pétrolières. Le fait de retarder d’un mois la baisse des 3 centimes d’euros le litre représente globalement une recette mensuelle supplémentaire d’environ 120 millions d’euros pour les pétroliers !
Il ne suffit pas, comme le fait Madame LAGARDE, de commander des études, de menacer ou d’attendre des explications : il faut maintenant prendre des décisions.
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