La réglementation stipule que le produit de la pêche de loisir ne peut être mis à la vente. Sans la possibilité de vendre le poisson à la criée, ce concours n'offrait plus aucun intérêt pour la fête. Il faut également rappeler que les bénéfices engendrés par la vente étaient entièrement reversés à la SNSM, une association qui ne peut continuer à fonctionner que grâce aux subsides des généreux donateurs ou d'opérations telles que les ventes à la criée. Au cours des éditions précédentes, ce sont près de 2.000 € en moyenne qui étaient reversés aux sauveteurs; le non-versement de participation pourrait avoir de lourdes conséquences sur le budget de la station de sauvetage. Un concours toléré depuis 1990 L'arrêté en question date de 1990 et, depuis, les responsables des associations ont, comme de nombreuses communes possédant une station de sauvetage, organisé dans une totale transparence plusieurs concours avec vente à la criée. Il y avait donc une certaine tolérance jusqu'à présent. Les organisateurs s'avouent très déçus, et même écoeurés, comme ils l'ont écrit au député de la circonscription dans un courrier. Apportant son soutien à l'organisation de concours au profit de la SNSM, Jacques Le Guen a annoncé qu'il allait proposer un amendement pour, de nouveau, autoriser ce type de manifestation. En attendant, les organisateurs restent abattus et amers, au point que certaines associations se sont même retirées de l'organisation, devant une décision si souvent synonyme de la mort des animations maritimes dans les ports bretons. Un comble pour une région où la mer et ses attraits sont si prépondérants. Illustration(s) : François Le Goff, président de l'association des plaisanciers de Lilia, a écrit au député pour lui demander d'agir pour la modification de l'arrêté. |