Les militants UMP sont appelés aux urnes, à partir d'aujourd'hui et
jusqu'au 22mars, pour désigner leur chef de file aux régionales de l'année
prochaine. Seul en lice, le député finistérien JacquesLe Guen sera donc
forcément désigné. Il restera toutefois à lever l'hypothèse BernadetteMalgorn.
Car l'éventualité de l'entrée en lice de l'ancienne préfète de région n'est pas
nouvelle. Sa nomination à la Cour des Comptes, qui la libère de ses contraintes
à la direction des services du ministère de l'Intérieur, a été analysée comme le
lancement du premier étage de la fusée qui pourrait la propulser au rang de
leader de la droite bretonne.
«Tout
sauf Bernadette»
Pour les parlementaires bretons, ce n'était ni
une surprise, ni forcément une bonne nouvelle. D'ailleurs, ils s'y étaient
préparés. Xavier Bertrand l'avait annoncé, il y aurait une consultation des
militants dans chaque département, même s'il n'y avait qu'un seul candidat. Pour
les députés et sénateurs bretons, il convenait que la future tête de liste émane
de leurs rangs. Une manière d'éviter l'émergence de candidatures par défaut. Et
de barrer la route à la super-préfète Bernadette Malgorn, dont chacun
pressentait - ou savait -, qu'elle était dans les starting-blocks. Si ce n'est
pas du TSM, comme «tout sauf Malgorn», ça y ressemble furieusement. Le 21avril
dernier, le choix des parlementaires s'est porté sur le député du Finistère
JacquesLeGuen. D'autres élus, comme le sénateur Dominique de Legge ou les
députés Marc Le Fur et François Goulard, ont un parcours politique qui pouvait
fonder la légitimité de leur candidature. Mais chacun avait ses raisons de ne
pas y aller et de préférer soutenir Le Guen.
Préférence
régionale
La question qui se pose maintenant est de savoir si
une primaire sans concurrence va pouvoir mobiliser les militants. Seront-ils
nombreux à participer au vote? Si oui, la légitimité de JacquesLeGuen, adoubé
par ses pairs et plébiscité par la base, sera suffisamment solide pour être
difficilement contestable. En revanche, une participation trop faible pourrait
ouvrir la porte à d'autres voies d'intronisation, comme la désignation par
l'état-major UMP d'une «personnalité de la société civile» dont on imagine
évidemment qu'il pourrait s'agir de Bernadette Malgorn. Finalement, l'enjeu du
scrutin militant pourrait bien être là:plus qu'un vote de désignation du
candidat unique - ce qui n'a pas beaucoup de sens -, il s'agira d'affirmer le
principe du choix régional face aux décisions parisiennes.
- Alain Le Bloas
Je me permets de réagir à l’article paru dans le Figaro du 12 mars, et signé Nathalie Bougeard, à propos des élections régionales en Bretagne.
Le parti hésite entre un député et une ancienne préfète ? Mais pas les bretons. Les parisiens du parti peut-être, pas les « régionaux ». Qu’ils se souviennent toutefois que chaque fois que Paris a voulu imposer un candidat haut fonctionnaire, énarque ou préfet, cela s’est soldé par un échec : un (même pas trois) petit tour et puis s’en va. Il faut ensuite ramer des années pour réparer les dégâts. De Pierre Lelong à Arnaud Cazin, de Guy Guermeur à Bertrand Cousin sans oublier les préfets Cornec ou Jeanine Pichon.
Tous de « grosses pointures » sans aucun doute, mais qui n’avaient de breton que l’origine.
Vivre à Paris, travailler à Paris, penser à Paris c’est oublier la réalité du quotidien régional et ne l’imaginer que de manière virtuelle au travers des chiffres, des statistiques ou des rapports en tous genres.
La gauche ne s’y est pas trompée et a toujours mis en avant d’authentiques élus bretons : Jean Yves Le Drian, Louis Le Pensec, Charles Josselin, Edmond Hervé et même Marylise Le Branchu….
Et qui selon votre article évoque cette perspective ? Pierre Méhaignerie, le plus parisien des élus de Bretagne – Vitré.
Je pense qu’il y a de sa part la frustration de n’avoir pas été choisi aux lieu et place de Josselin de Rohan pour succéder à l’époque à Yvon Bourges, à moins que ce ne soit un cadeau empoisonné à Bernadette Malgorn susceptible de lui faire de l’ombre, Tout comme Jacques Le Guen comme « homme fort de la droite et du centre » en Bretagne…Ses manipulations politiciennes successives aussi « franches que loyales » par le passé ont pourtant contribué grandement à livrer la Bretagne à la gauche, on devrait s’en souvenir…
Prétendre faire le bonheur des bretons sans eux, et même contre eux, tout en se glorifiant de démocratie interne culture nouvelle à l’UMP, vouloir imposer une candidature de l’extérieur – d’où ça grands Dieux ? – c’est méconnaitre le caractère, le tempérament et la fierté des bretons, ce serait tout simplement saboter l’élection.
Depuis mon retrait de la vie publique, je me suis fait une règle absolue de garder le silence, mais je ne peux retenir ce cri du cœur, un cœur de breton qui aime sa région et son pays
Je souhaite à Bernadette Malgorn une longue et brillante carrière à la cour des comptes.
Avec mes sentiments les meilleurs. Charles MIOSSEC.Membre honoraire du parlement
Rédigé par : Charles | 18 mars 2009 à 18:23