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UMP – REGIONALE 2010
Les militants de l’UMP viennent de s’exprimer. Je souhaite faire 3 observations.
Je voudrais tout d’abord remercier tous ceux qui m’ont soutenu
Mes collègues parlementaires et des responsables politiques bretons qui m’ont sollicité pour mener la reconquête de la Région. J’ai été très honoré de leur confiance et les en remercie vivement. Mais le soutien le plus important est celui des militants de l’UMP qui viennent de se prononcer et de me confier cette légitimité pour conduire la bataille de 2010.
Ma seconde observation porte sur le résultat de cette consultation.
La mobilisation des militants en Bretagne est tout à fait comparable à la situation d'autres candidats qui se sont se retrouvés, comme moi, seuls en lice dans plusieurs régions.
Surla Bretagne, mon taux de participation est de 31,96 % avec 1790 voix.
Le taux de participation en Champagne-Ardenne a été de 32,05 %, en Picardie 31,75 %, 32,23% en Limousin. Xavier Darcos n’a mobilisé que 31,77 % des électeurs d’Aquitaine et Roseline Bachelot 34,29 %. Alain Joyandet en Franche Comté s’en sort mieux avec un taux de participation de 42,72 %.
Si certains ont regretté l’absence de débat, je l’ai eu avec les militants lors de mes déplacements dans les départements.
Ma troisième observation concerne les responsabilités que les militants viennent de me confier.
D’abord, en tant que chef de file, je mesure parfaitement les responsabilités qui m’incombent désormais dans l’élaboration de la liste pour ces élections régionales. Aussi, je souhaite engager ce travail en liaison étroite avec les grands élus de la région et les responsables de l’UMP. Je souhaite confirmer qu’à travers la composition de la liste, il s’agit de montrer la volonté de renouvellement et d’ouverture.
En second lieu, nous devons nous doter d’un programme ambitieux et réaliste pour la Bretagne. Il s’agit d’avoir de l’imagination pour sortir de la crise économique et relever les défis qui nous attendent.
Je vais assumer pleinement les responsabilités de chef de file. Je mesure l’ampleur de ces défis et les responsabilités qui m’incombent. Cette aventure, je ne la mènerai pas seul. C’est ensemble que nous remporterons la victoire dans le rassemblement.
Jacques LE GUEN
Les militants UMP sont appelés aux urnes, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 22mars, pour désigner leur chef de file aux régionales de l'année prochaine. Seul en lice, le député finistérien JacquesLe Guen sera donc forcément désigné. Il restera toutefois à lever l'hypothèse BernadetteMalgorn. Car l'éventualité de l'entrée en lice de l'ancienne préfète de région n'est pas nouvelle. Sa nomination à la Cour des Comptes, qui la libère de ses contraintes à la direction des services du ministère de l'Intérieur, a été analysée comme le lancement du premier étage de la fusée qui pourrait la propulser au rang de leader de la droite bretonne.
«Tout sauf Bernadette»
Pour les parlementaires bretons, ce n'était ni une surprise, ni forcément une bonne nouvelle. D'ailleurs, ils s'y étaient préparés. Xavier Bertrand l'avait annoncé, il y aurait une consultation des militants dans chaque département, même s'il n'y avait qu'un seul candidat. Pour les députés et sénateurs bretons, il convenait que la future tête de liste émane de leurs rangs. Une manière d'éviter l'émergence de candidatures par défaut. Et de barrer la route à la super-préfète Bernadette Malgorn, dont chacun pressentait - ou savait -, qu'elle était dans les starting-blocks. Si ce n'est pas du TSM, comme «tout sauf Malgorn», ça y ressemble furieusement. Le 21avril dernier, le choix des parlementaires s'est porté sur le député du Finistère JacquesLeGuen. D'autres élus, comme le sénateur Dominique de Legge ou les députés Marc Le Fur et François Goulard, ont un parcours politique qui pouvait fonder la légitimité de leur candidature. Mais chacun avait ses raisons de ne pas y aller et de préférer soutenir Le Guen.
Préférence régionale
La question qui se pose maintenant est de savoir si une primaire sans concurrence va pouvoir mobiliser les militants. Seront-ils nombreux à participer au vote? Si oui, la légitimité de JacquesLeGuen, adoubé par ses pairs et plébiscité par la base, sera suffisamment solide pour être difficilement contestable. En revanche, une participation trop faible pourrait ouvrir la porte à d'autres voies d'intronisation, comme la désignation par l'état-major UMP d'une «personnalité de la société civile» dont on imagine évidemment qu'il pourrait s'agir de Bernadette Malgorn. Finalement, l'enjeu du scrutin militant pourrait bien être là:plus qu'un vote de désignation du candidat unique - ce qui n'a pas beaucoup de sens -, il s'agira d'affirmer le principe du choix régional face aux décisions parisiennes.
Reste qu'aujourd'hui le seul candidat aux primaires, au cours desquelles l'UMP désignera celui qui affrontera le président socialiste sortant Jean-Yves Le Drian, est le député du Finistère Jacques Le Guen. Pourtant, certains - notamment à Paris - verraient bien Bernadette Malgorn assumer cette tâche. Non adhérente de l'UMP, l'ex-secrétaire générale du ministère de l'Intérieur, qui vient d'être nommée à la Cour des comptes, a en effet été quatre ans préfète de cette région et y a des attaches familiales. En outre, ce joker élyséen aurait l'avantage de couper l'herbe sous le pied du villepiniste Le Guen. À l'autre bout de la Bretagne, Le Guen ne l'entend pas de cette oreille. «Mme Malgorn peut évidemment être candidate. Mais moi qui respecte les procédures internes, je ne comprendrais pas, si les militants validaient ma candidature, qu'elle se retrouve à la tête de la liste UMP pour les élections régionales. Ce serait le fait du prince. Et une chose est certaine, je ne serais pas numéro 2 », prévient-t-il.
Jacques Le Guen n'est pas le seul à refuser une possible candidature Malgorn. Le villepiniste François Goulard, député maire de Vannes (Morbihan), et le sarkozyste Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor, soutiennent leur collègue. Si le premier, attaché à ses mandats, n'avait pas franchement envie d'y aller, le second y a sérieusement songé mais a renoncé, ne souhaitant pas s'exposer pendant une aussi longue période et avec autant d'incertitudes.
«N'oublions pas que Jean-Yves Le Drian a été élu avec 58 % des voix, rappelle Marc Le Fur. Je soutiens la candidature de Jacques Le Guen et, si les militants le choisissent, il sera notre tête de liste. Dans ce cas, la question de la candidature de Bernadette Malgorn ne se posera même pas.» Pierre Méhaignerie, lui, joue la montre : «Je ne veux rien dire sur les candidats avant septembre. Il faut être circonspect, car nous ignorons ce que donnera la réforme des collectivités locales. Jacques Le Guen a des qualités mais Bernadette Malgorn aussi. Ce n'est pas parce qu'elle a été préfète qu'il faut l'éliminer», soutient-il.
François Goulard ne mâche pas ses mots : «Sans le dire franchement, on nous fait comprendre que nous ne sommes pas assez bons pour faire émerger quelqu'un de nos rangs. Reste que Bernadette Malgorn n'a jamais subi le suffrage universel, ce qui est un handicap majeur. Et lorsqu'elle était préfète, elle ne s'est pas signalée comme une très grande libérale et une grande décentralisatrice. Au contraire», conclut Goulard.
Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, est le troisième invité de l'Entretien vidéo hebdomadaire Orange-Le Télégramme. L'intégralité de l'entretien est consultable sur le site du telegramme à partir de 18h.
Vous vous êtes porté candidat à la tête de liste aux élections régionales en Bretagne. Mais on parle aussi beaucoup de BernadetteMalgorn...
Je suis aujourd'hui dans un processus interne au parti à l'UMP. Il y a un déroulé qui a été mis en place. Dans un premier temps, les candidatures se sont présentées, elles devaient obtenir un certain nombre de parrainages dans chaque région, 5% des membres des comités départementaux. Ensuite, ont été qualifiés pour le deuxième tour un certain nombre de candidats. Je suis qualifié pour la région Bretagne. Les militants seront amenés à voter entre le 16 et le 22mars. Le 22mars au soir, on saura qui sera soutenu par le parti. Si quelqu'un ou quelqu'une veut se présenter, il y a un dispositif à respecter. Je ne comprendrais pas que soit imposé un ou une candidate autre que celui ou celle qui aura respecté le processus. Je considérerais cela comme un déni de démocratie vis-à-vis des militants (...) .
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