Après Jean-Pie
rre Grand lundi, Dominique de Villepin mardi, François Goulard mercredi, Hervé Mariton jeudi et Guy Geoffroy vendredi, c'est le Député du Finistère Jacques Le Guen
qui signe aujourd'hui, en exclusivité pour 2villepin et les autres
blogs villepinistes, un texte sur le thème: "40 ans après la Lune, quel
défi pour l'humanité?".
Le pari lancé en 1961 par John Fitzgerald Kennedy dans le cadre de
la mise en place du programme spatial « Apollo » s’est concrétisé le 21
juillet 1969 lorsque des hommes ont marché pour la première fois sur la
Lune. Le plus grand défi du XXème siècle a alors été relevé.
De nouveaux défis s’ouvrent à nous à l’aube du XXIème siècle, en particulier celui de l’avenir alimentaire du monde.
Près d’un milliard de personnes dans le monde souffrent aujourd’hui
de sous-nutrition. Cette donnée alarmante souligne les enjeux pressants
de la sécurité alimentaire mondiale.
Est-ce que l’agriculture sera toujours capable de nourrir la planète
en 2050, c’est-à-dire dans quarante ans, quand notre planète portera 9
milliards d’habitants ?
C’est une question que beaucoup se posent à l’heure actuelle.
Dans un monde qui se peuple, qui s’urbanise, qui se réchauffe, à une
vitesse incroyable, la sécurité alimentaire est au premier rang des
défis à relever. Elle figure désormais en tête des débats politiques
dans les instances internationales.
Le nouvel échec des négociations finales du « Doha Round »,
également appelé « Cycle du Développement », en juillet 2008 à
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), faute d’accord sur le volet
agricole, suscite de véritables inquiétudes et interrogations sur la
capacité de ces instances à répondre au défi de la sécurité alimentaire.
Compte tenu de l’importance des enjeux, l’agriculture et
l’alimentation appellent une gouvernance mondiale modernisée et plus
ambitieuse, qui adopte une approche des questions agricoles plus
globale que celle de l’OMC. Cela nécessiterait la mise en place d’une
organisation spécialement dédiée à toutes ces questions, qui
permettrait de surcroît de coordonner les actions menées par les
diverses instances internationales oeuvrant pour le développement
agricole et la lutte contre la faim.