Chaque année à la fin de l’été, c’est le même insupportable jeu de cache-cache entre les teufeurs, l’Etat et les communes de Bretagne. L’Etat entend permettre l’expression d’une culture musicale, tout en se gardant bien de les recevoir sur ses propres terrains. Dans le même temps, aucune municipalité, quelle que soient les étiquettes politiques, n’accepte de recevoir de rave party sur son territoire communal. Pourtant tous les étés l’une d’entre elles est placée devant le fait accompli et doit subir un vacarme assourdissant durant trois jours et trois nuits, et ensuite assurer la remise en état d’un terrain ravagé et généralement couvert de détritus de toute nature.
Par ailleurs, chaque année, les porte-parole des teufeurs nous expliquent qu’il n’y a aucun problème de drogue à l’intérieur du teknival et pourtant chaque année de grandes quantités de produits stupéfiants sont découvertes, de jeunes conducteurs sous l’empire de la drogues sont arrêtés sur les routes et des overdoses, souvent mortelles, sont à déplorer.
Cette situation n’est plus acceptable il faut y mettre fin un bonne fois pour toutes. Les organisateurs refusant la plupart du temps les solutions proposées pour leur permettre de faire la fête, je constate que la méthode concertée, expérimentée depuis quelques années, se solde à chaque fois par un échec, des menaces et un passage en force des teknivaliers.
Toutes les autres solutions ayant été tentées en vain, en tant que médecin, élu local, parlementaire et candidat à l’élection régionale, je comprends le désarroi des élus et des habitants de la Chapelle-Neuve et je demande que des mesures d’interdiction impliquant la saisie des sound systèmes présents ou entrant sur le territoire national soient prises par l’Etat sans attendre.