Implantation d’un service mobile d’urgence et de réanimation au centre hospitalier de Landerneau
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Belle ténacité de ta part, Jacques, mais je suis quand même perplexe quant au résultat. J'ai bien peur que ce ne soit à terme qu'un coup d'épée dans l'eau. La réponse de Nora Berra, secrétaire d'état à la santé, est l'exemple type de la réponse à côté de la plaque : méconnaissance de sa part ? Ça m'étonnerait, elle semble informée de très nombreux détails, je crois plutôt à une volonté "d'en haut" d'enterrer le sujet.
Un peu d'histoire de l'affaire : le département du Finistère (presque 900 000 habitants) est pourvu depuis une trentaine d'années de 8 SMUR (Brest, Morlaix, Quimper, Douarnenez, Pont-l'Abbé, Concarneau, Quimperlé et Carhaix). C'est le nombre moyen acceptable et accepté en France au regard de la population du 29. Mais là où le bât blesse, c'est que la répartition de ces équipes SMUR est pour le moins inégale, qu'on en juge : en mettant à part Carhaix, dont la situation géographique nécessite la présence d'une équipe SMUR, il reste 7 SMUR.
Deux (Brest et Morlaix) pour plus de 500 000 habitants dans un grand Nord-Finistère et cinq (Quimper, Douarnenez, Concarneau, Pont-l'Abbé et Quimperlé) pour un peu plus de 300 000 habitants... Cherchez l'erreur : d'un côté une équipe pour 250 000 habitants, de l'autre une pour 50 000. On a l'impression qu'en secouant la carte, tout est tombé en bas.
Plus sérieusement, l'implantation, longtemps demandée, d'une équipe à Landerneau (seul hôpital public avec service d'urgence non pourvu de SMUR) aurait permis de rééquilibrer le système. La découpe géographique d'intervention est prête depuis très longtemps, une moyenne de 3 à 4 interventions par 24 heures serait effectuée (12/jour à Brest environ actuellement), à comparer avec les moyennes à peine supérieures à une sortie par 24 heures à Douarnenez, Pont-l'Abbé ou Concarneau. Où est l'équité ?
Depuis cinq ans, nombre de négociations ont été envisagées en vue de la création de ce fameux SMUR de Landerneau. Toutes ont échoué, par le fait de l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation) qui n'a jamais osé fermer un SMUR du sud (le toujours et controversé rééquilibrage nord-sud dont parle Nora Berra), en transférant les moyens équivalents à Landerneau. Actuellement, c'est l'ARS (Agence régionale de santé) qui mène la danse, mais les conclusions sont les mêmes : surtout pas de vague en enlevant un SMUR dans le sud, et pourtant...
On a l'impression que l'on a très vite oublié l'affaire dite "de Plouider" or actuellement le spectre d'une affaire du même genre plane toujours sur la cinquième circonscription qui se trouve en grande partie en zone blanche.
Quant aux propos de Nora Berra mélangeant allègrement urgentistes et praticiens hospitaliers spécialisés, ils sont surprenant de la part d'un médecin. Voilà pourquoi, après plus de 25 ans au SAMU, je suis quelque peu désabusé.
Belle ténacité de ta part, Jacques, mais je suis quand même perplexe quant au résultat. J'ai bien peur que ce ne soit à terme qu'un coup d'épée dans l'eau. La réponse de Nora Berra, secrétaire d'état à la santé, est l'exemple type de la réponse à côté de la plaque : méconnaissance de sa part ? Ça m'étonnerait, elle semble informée de très nombreux détails, je crois plutôt à une volonté "d'en haut" d'enterrer le sujet.
Un peu d'histoire de l'affaire : le département du Finistère (presque 900 000 habitants) est pourvu depuis une trentaine d'années de 8 SMUR (Brest, Morlaix, Quimper, Douarnenez, Pont-l'Abbé, Concarneau, Quimperlé et Carhaix). C'est le nombre moyen acceptable et accepté en France au regard de la population du 29. Mais là où le bât blesse, c'est que la répartition de ces équipes SMUR est pour le moins inégale, qu'on en juge : en mettant à part Carhaix, dont la situation géographique nécessite la présence d'une équipe SMUR, il reste 7 SMUR.
Deux (Brest et Morlaix) pour plus de 500 000 habitants dans un grand Nord-Finistère et cinq (Quimper, Douarnenez, Concarneau, Pont-l'Abbé et Quimperlé) pour un peu plus de 300 000 habitants... Cherchez l'erreur : d'un côté une équipe pour 250 000 habitants, de l'autre une pour 50 000. On a l'impression qu'en secouant la carte, tout est tombé en bas.
Plus sérieusement, l'implantation, longtemps demandée, d'une équipe à Landerneau (seul hôpital public avec service d'urgence non pourvu de SMUR) aurait permis de rééquilibrer le système. La découpe géographique d'intervention est prête depuis très longtemps, une moyenne de 3 à 4 interventions par 24 heures serait effectuée (12/jour à Brest environ actuellement), à comparer avec les moyennes à peine supérieures à une sortie par 24 heures à Douarnenez, Pont-l'Abbé ou Concarneau. Où est l'équité ?
Depuis cinq ans, nombre de négociations ont été envisagées en vue de la création de ce fameux SMUR de Landerneau. Toutes ont échoué, par le fait de l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation) qui n'a jamais osé fermer un SMUR du sud (le toujours et controversé rééquilibrage nord-sud dont parle Nora Berra), en transférant les moyens équivalents à Landerneau. Actuellement, c'est l'ARS (Agence régionale de santé) qui mène la danse, mais les conclusions sont les mêmes : surtout pas de vague en enlevant un SMUR dans le sud, et pourtant...
On a l'impression que l'on a très vite oublié l'affaire dite "de Plouider" or actuellement le spectre d'une affaire du même genre plane toujours sur la cinquième circonscription qui se trouve en grande partie en zone blanche.
Quant aux propos de Nora Berra mélangeant allègrement urgentistes et praticiens hospitaliers spécialisés, ils sont surprenant de la part d'un médecin. Voilà pourquoi, après plus de 25 ans au SAMU, je suis quelque peu désabusé.
Rédigé par : Gildas Roué | 07 février 2011 à 18:13