(...) Jacques Le Guen vient donc d'écrire, en fin de semaine, à chacune de ces formations. Il leur propose de les rencontrer sans tarder. « Une trop grande dispersion de nos forces ne pourrait que faire le jeu de nos adversaires », souligne, dans ce courrier, le député du Finistère.
(...) « Le combat n'est pas fini. Je reste calme et serein », glissait-il, hier soir, à l'issue de la réunion de la commission d'investiture. En attendant, le feuilleton continue.
Didier GOURIN.
Malgré nos divergences sur nos choix nationaux respectifs, j’ai toujours soutenu les entreprises et les projets d’Ambroise Guellec dans le Finistère et en Bretagne avec sincérité et amitié et je ne le regrette pas.
Nos origines politiques sont différentes, mais je le tenais pour un compagnon de route. La marque de mon estime ne lui a d’ailleurs jamais manquée.
En 2004, alors que j’étais Secrétaire départemental de l’UMP du Finistère, j’ai personnellement demandé à Jacques Chirac de le positionner en seconde position sur la liste européenne afin qu’il soit élu député.
Le choix qu’il fait aujourd’hui me meurtrit et me déçoit énormément. Pour autant, je veux qu’il sache que je n’abandonnerai pas tous ceux qui croient en ma candidature.
Ils sont nombreux et pour eux, j’irai jusqu’au bout.
Jacques Le Guen
Député du Finistère
Candidat à l'élection régionale 2010
Comme il y a une semaine, les parlementaires UMP bretons se sont retrouvés à l'Assemblée nationale afin d'échanger avec les deux candidats de droite pour les régionales: Jacques Le Guen, député du Finistère, et Bernadette Malgorn, l'ancienne préfète de région. Chacun a présenté ses priorités avant de répondre aux questions des parlementaires. C'est à l'automne que l'UMP fera le choix de sa tête de liste.
Avant le rendez-vous du 15 juillet, qui réunira à I'UMP tous les parlementaires bretons, Jacques Le Guen, le député finistérien désigné par les militants pour être le chef de file de la droite aux régionales, a rencontré ce lundi Xavier Bertrand, le secrétaire général de I'UMP Jacques Le Guen est en concurrence avec Bernadette Malgorn pour conduire la bataille des régionales. « C'est la réunion du 15 qui tranchera » commente l’élu finistérien
Jacques Le Guen a été élu chef de file UMP pour les régionales. Bernadette Malgorn qui ne s'est toujours pas déclarée, fait aussi campagne... Le patron de l'UMP, Xavier Bertrand est prié, par les élus bretons de la majorité, de clarifier sa position.
Les militants UMP sont appelés aux urnes, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 22mars, pour désigner leur chef de file aux régionales de l'année prochaine. Seul en lice, le député finistérien JacquesLe Guen sera donc forcément désigné. Il restera toutefois à lever l'hypothèse BernadetteMalgorn. Car l'éventualité de l'entrée en lice de l'ancienne préfète de région n'est pas nouvelle. Sa nomination à la Cour des Comptes, qui la libère de ses contraintes à la direction des services du ministère de l'Intérieur, a été analysée comme le lancement du premier étage de la fusée qui pourrait la propulser au rang de leader de la droite bretonne.
«Tout sauf Bernadette»
Pour les parlementaires bretons, ce n'était ni une surprise, ni forcément une bonne nouvelle. D'ailleurs, ils s'y étaient préparés. Xavier Bertrand l'avait annoncé, il y aurait une consultation des militants dans chaque département, même s'il n'y avait qu'un seul candidat. Pour les députés et sénateurs bretons, il convenait que la future tête de liste émane de leurs rangs. Une manière d'éviter l'émergence de candidatures par défaut. Et de barrer la route à la super-préfète Bernadette Malgorn, dont chacun pressentait - ou savait -, qu'elle était dans les starting-blocks. Si ce n'est pas du TSM, comme «tout sauf Malgorn», ça y ressemble furieusement. Le 21avril dernier, le choix des parlementaires s'est porté sur le député du Finistère JacquesLeGuen. D'autres élus, comme le sénateur Dominique de Legge ou les députés Marc Le Fur et François Goulard, ont un parcours politique qui pouvait fonder la légitimité de leur candidature. Mais chacun avait ses raisons de ne pas y aller et de préférer soutenir Le Guen.
Préférence régionale
La question qui se pose maintenant est de savoir si une primaire sans concurrence va pouvoir mobiliser les militants. Seront-ils nombreux à participer au vote? Si oui, la légitimité de JacquesLeGuen, adoubé par ses pairs et plébiscité par la base, sera suffisamment solide pour être difficilement contestable. En revanche, une participation trop faible pourrait ouvrir la porte à d'autres voies d'intronisation, comme la désignation par l'état-major UMP d'une «personnalité de la société civile» dont on imagine évidemment qu'il pourrait s'agir de Bernadette Malgorn. Finalement, l'enjeu du scrutin militant pourrait bien être là:plus qu'un vote de désignation du candidat unique - ce qui n'a pas beaucoup de sens -, il s'agira d'affirmer le principe du choix régional face aux décisions parisiennes.