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Quel intérêt économique ? Il est dit qu «ouvrir les magasins le dimanche, c'est créer 30 000 emplois». À cela, plusieurs études, dont celle du Conseil économique et social, répondent que l'acte d'achat ne serait que transféré de la semaine au dimanche. Les sites qui ouvrent le dimanche perdent ainsi 30 % de leur activité du samedi. Les 30 000 emplois «créés» ne seraient que transférés de la semaine au week-end. D'autres études montrent qu'à consommation égale, un emploi du dimanche supprimera trois emplois de la semaine. La menace portera également sur ceux qui travaillent déjà ce jour-là, notamment les multiples petits commerces de proximité dans nos centres-villes ou dans nos centres-bourgs en milieu rural.
La logique économique implique un lien entre augmentation de la consommation et celle du pouvoir d'achat. Or la hausse de celui-ci ne se décrète pas par l'ouverture des magasins le dimanche. À l'instar des heures de temps libre dégagées par les 35 heures, l'ouverture des magasins le dimanche risquerait plutôt de créer des frustrations et du surendettement.
Quel impact sur notre société ? «Ouvrir les magasins le dimanche, c'est donner une liberté supplémentaire aux individus, un jour de consommation en plus par semaine !» Et voilà comment on passe du dimanche chômé, acquis social obtenu de haute lutte au XIXe siècle, au dimanche chômé, menace pour la liberté individuelle des consommateurs. «Si nos concitoyens ont envie d'acheter le dimanche, qu'ils achètent ! Ouvrez tous les jours, le marché reconnaîtra les siens.» L'argument est difficilement recevable : les consommateurs y sont plus souvent favorables que ceux qui pourraient être appelés à travailler ce jour-là ! Or ouvrir les magasins le dimanche ne touchera pas que les commerçants. Il faudra trouver des modes de garde pour les enfants. Qu'en sera-t-il des services bancaires indispensables à l'activité commerciale ? Faudra-t-il livrer les magasins le dimanche ? Le travail le dimanche ne se fera que sur volontariat, nous dit-on. Comment peut-on y croire ? Chacun sent très bien que l'ouverture des commerces le dimanche est un «pied dans la porte» en vue d'une ouverture générale de l'activité professionnelle. Qu'en sera-t-il alors de toutes les activités dominicales, non seulement des cultes, mais également les activités sportives, associatives, familiales… ? N'est-il pas préférable de limiter la consommation pour conserver ces moments de fraternité qui donnent à la vie son sens ? Le travail le dimanche, c'est une menace pour la vie familiale, amicale et associative. Pourquoi mettre en danger ce moment essentiel ?
Quel sens donner à une telle revendication ? C'est en effet là qu'est la vraie question. L'homme contemporain est-il uniquement un «individu consommateur» ou est-il encore l'animal social que définissait Aristote ? S'il n'est que consommateur, ouvrons les magasins le dimanche sans limite. Si l'homme se construit par les relations qu'il tisse avec ses semblables, posons-nous la question de maintenir un jour dans la semaine en vue de faciliter cette construction.
«Les Français qui le veulent pourront ne pas consommer le dimanche. Il n'y a aucune obligation, mais une nouvelle offre proposée», affirment enfin les partisans de l'ouverture. Peut-être.
Sans tomber dans l'excès d'une réglementation trop lourde, il est ici nécessaire de fixer des limites au travail dominical. La préservation de la gratuité des relations est à ce prix ; et sans doute également la préservation de la vie familiale, qui n'a vraiment pas besoin d'être affaiblie !
Ce texte est cosigné par d'autres députés de la majorité présidentielle : Philippe MEUNIER, Jean-Paul ANCIAUX, Thierry BENOÎT, Jean-Claude BOUCHET, Françoise BRANGET, Xavier BRETON, Yves BUR, Jean-François CHOSSY, Dino CINIERI, Jean-Yves COUSIN, Jean-Louis CHRIST, Marie-Christine DALLOZ, Laure de LA RAUDIERE, Lucien DEGAUCHY, Jean DIONIS DU SEJOUR, André FLAJOLET, Daniel GARRIGUE, Hervé GAYMARD, Philippe GOSSELIN, Michel GRALL, Jean-Pierre GRAND, Arlette GROSSKOST, Antoine HERTH, Michel HUNAULT, Guenhael HUET Fabienne LABRETTE-MENAGER, Marguerite LAMOUR, Jacques LE GUEN, Céleste LETT, Lionnel LUCA, Jean-Philippe MAURER, Christian MENARD, Didier MESLOT, Jean-Marie MORISSET, Jean-Marc NESME, Étienne PINTE, Jean-Luc REITZER, Jacques REMILLER, Bernard REYNES, Michel SORDI, Alain SUGUENOT, Éric STRAUMANN, Michel TERROT, Jean UEBERSCHLAG, Christian VANNESTE, Patrice VERCHERE, Michel VOISIN, Marie-Jo ZIMMERMANN.
Crise agricole : coup de commando à Morlaix
Quelque 130 légumiers léonards ont fait une descente, la nuit dernière, sur les grandes surfaces de l’agglomération de Morlaix (Finistère). A l’aide d’une cinquantaine de tracteurs équipés de fourche et de remorque ils ont embarqué entre 1 500 et 1 700 chariots des grandes surfaces Géant, Leclerc, Lidl et Intermarché, avant d’aller les décharger à Plounévez-Lochrist, vers 6 h, devant la propriété de Jacques Le Guen, député UMP de Landivisiau-Landerneau. C’est l’hyper Géant de Saint-Martin-des-Champs qui a subi le gros préjudice. Plus un seul chariot était à la disposition de la clientèle de ce samedi. De plus les manifestants ont méticuleusement écrasé les douze abris chariots installés sur le parking de la grande surface.
Finistère. coup de colère des agriculteurs
Le député finistérien Jacques Le Guen s’est réveillé, hier matin, avec 1.500 chariots devant sa porte. Des chariots subtilisés avec fracas, à Morlaix (29) dans la nuit, par une centaine d’agriculteurs en colère.
Jacques Le Guen n’a pas bien dormi. Jusqu’à 1 h du matin, hier, le député (UMP) de la cinquième circonscription du Finistère était encore, dit-il, en conversation avec les agriculteurs, très en colère, de son secteur léonard. Le temps de se reposer un peu... et à 6 h, l’élu était de nouveau réveillé, par le bruit des tracteurs mais aussi des 1.500 chariots déversés juste devant son domicile de Plounévez-Lochrist.
Opérations coup-de-poing
Entre-temps, une centaine d’exploitants agricoles avaient mis le cap sur Morlaix où ils ont, en plusieurs groupes, mené des opérations « coup-de-poing » sur les parkings des grandes surfaces. L’hypermarché Géant d’abord, puis Intermarché et Bricomarché à Plourin-lès-Morlaix, et dans le même temps, le centre Leclerc ainsi que Lidl, ont tous été visités de la même manière : les chariots ont été arrachés de leur support et les abris dégradés... De 5 à 6 h, les gendarmes de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix ont suivi le cortège d’une trentaine de tracteurs qui acheminaient leur marchandise jusqu’à Plounévez-Lochrist.
Le capitaine Le Mérer, commandant en second de la compagnie de Morlaix et l’adjudant Cap, de la brigade de Saint-Pol-de-Léon, ont veillé à ce que la sécurité soit assurée sur le trajet, ainsi que dans la rue d’Arvor, rendue impraticable par l’amas de chariots.
Deux fois en une semaine
C’est la deuxième fois en une semaine que Jacques Le Guen est ainsi pris pour cible. Dans la nuit de lundi à mardi, une quarantaine de chariots provenant de l’Intermarché de Plouescat avaient déjà été déposés dans la cour de sa propriété. Alors que, dans la matinée hier, plusieurs semi-remorques et autres véhicules utilitaires s’activaient pour ramasser les chariots et les ramener à Morlaix, le député s’est élevé contre des méthodes jugées « archaïques ». Dans la soirée, les exploitants agricoles lui avaient manifesté de vive voix leur mécontentement face aux problèmes de vente et à la baisse du coût de leur production, sur les choux-fleurs et le lait notamment. « Mais je me suis pourtant montré ouvert à la discussion ! », s’insurge l’élu.
Lourd préjudice
Plusieurs grandes surfaces lésées avaient, pour leur part, déjà déposé plainte au commissariat morlaisien et à la gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, hier. Certaines avaient commencé à chiffrer le préjudice. « Sachant qu’un abri coûte 10.000 € et un chariot à lui seul déjà 200 €, on peut imaginer que le montant global des dommages dépassera les 200.000 € », se risquait, hier soir, un enquêteur.
Déclenchée il y a maintenant plus d'un an aux Etats-Unis, la crise bancaire et financière est en train de contaminer les économies française et européenne dans leur entier.
Face à cette situation, je tiens à rendre hommage à l’action du Président de la République et du Gouvernement qui, depuis plusieurs semaines, mettent en œuvre un plan exceptionnel pour limiter les conséquences de la crise sur notre économie et sur les Français.
Il s’agit de soutenir le crédit, de soutenir l’activité économique et l’investissement, et de soutenir l’emploi.
Ainsi la relance des contrats aidés dans le secteur non marchand doit-elle contribuer à atténuer les effets de la crise sur l’emploi en permettant à leurs bénéficiaires de demeurer au contact du marché du travail et d’être accompagnés vers des emplois en entreprise.
L’année 2009 ne sera pas bonne au niveau économique : la croissance sera faible. Concernant le Finistère, j’ai demandé au Préfet de me tenir régulièrement informé de la situation économique et sociale dans le département et de la mise en œuvre des différentes mesures arrêtées par le Gouvernement.
Si aujourd’hui, tous les Etats membres de l’Union européenne ont mis en place des plans d’action nationaux pour soutenir leur économie, il faudra aussi étudier la réforme du système financier mondial pour éviter que des jeunes traders derrière leur écran d’ordinateur fassent exploser le système bancaire international ! C’est sous l’impulsion du Président de la République que des réformes essentielles sont désormais engagées.
Jacques LE GUEN
Député du Finistère
Conseiller général du canton de Plouescat
Adjoint au Maire de Plounévez-Lochrist