François Fillon a désapprouvé hier devant l’Assemblée nationale les propos tenus la veille par la députée UMP Chantal Brunel, sous les yeux de l’interéssée, tout en prenant acte de ses excuses. Après avoir suggéré mardi “de remettre dans les bateaux” les immigrés “qui viendraient de la Méditerranée”, Mme Brunel avait dit regretter que ses propos aient choqué, sans s’amender sur le fond. “Si j’ai pu blesser quelqu’un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m’en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit”, avait-elle jugé.
Le Premier ministre a rappelé la “tradition humaniste” de la France et a souligné que, dans le cadre d’une prise en charge collective, à l’échelle européenne, Paris pourrait être conduit à accueillir des populations “en danger”.
Des appels à sa démission du groupe UMP
Les condamnations contre la députée se sont multipliées hier, certains appelant même à sa démission du groupe UMP. Comme le député UMP Jacques Le Guen (villepiniste). “Je ne peux pas accepter que l’on puisse remettre en cause ce que représente la pensée morale de la droite républicaine”, a-t-il déclaré. Patrick Devedjian, député UMP, a par ailleurs estimé que “ce n’est pas pardonnable”, tandis que pour le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), Mme Brunel “a dérapé, c’est évident”.
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